La
littérature d'Amérique Latine compte de multiples formes narratives
brèves : Les récits légendaires ou les contes de la tradition
orale, la nouvelle, la poésie en prose, la chronique, le
micro-récit....
Certaines
de ces formes existent depuis très longtemps comme les légendes et
les contes qu'on trouve autant dans les littératures indigènes que
dans celles amenées par la colonisation.
On
trouvera ainsi dans le fonds América nombre de compilations des
récits des civilisations précolombiennes comme celle de Walter
Krickeberg : Mitos y leyendas de los Aztecas, Incas,
Mayas y Muiscas. Et, on doit, par exemple, à la cubaine
Lydia Cabrera le premier collectage de récits venus
d'Afrique : Cuentos Negros de Cuba, paru en
1936... en France.
Le
conte est resté vivace tout au long de l'histoire littéraire du
continent. On le retrouve sous la plume de l'Uruguayen Horacio
Quiroga (1878-1937) pour raconter la forêt, ses bêtes et ses gens
ou sous celle du Guatémaltèque Miguel Ángel Asturias
(1899-1974) qui utilise le genre pour narrer le métissage culturel
de l'Amérique Latine.
La
chronique est, elle aussi, une forme littéraire très ancienne. Les
civilisations précolombiennes composaient déjà des annales qui
consignaient les généalogies et les événements importants. Plus
tard, au moment de la conquête et de la colonisation espagnoles,
apparaît tout un ensemble de textes désignés sous le terme
« chroniques des Indes » où les conquérants relatent
leurs découvertes et leurs exploits. On pourra, pour faire le
contrepoint à ces témoignages, lire la précieuse édition
des Récits aztèques de la conquête de
Georges Baudot et de Tzvetan Todorov.
Il
faut cependant attendre le développement de la presse, au XIXe
siècle pour voir apparaître la chronique telle que nous la
concevons aujourd'hui : article journalistique qui témoigne,
dessine un tableau de mœurs, donne une relation courte d'un
événement mineur ou une brève exposition d'un trait de société.
Les Tradiciones limeñas de
Ricardo Palma, publiées en 1879, qui rassemblent les écrits de cet
auteur parus dans la presse constituent un exemple classique de ce
genre de littérature.
Le
poème en prose, apparu au XIXe siècle, est représenté en Amérique
Latine par des écrivains comme Vicente Huidobro, César Vallejo ou
Pablo Neruda.
La
nouvelle, enfin, compte des auteurs prestigieux : les Argentins
Borges et Cortázar, les Mexicains
Juan Rulfo et Juan José Arreola, le Guatémaltèque Augusto
Monterroso ou l'Uruguayen Juan Carlos Onetti, etc. Vous trouverez,
dans le fonds América, de nombreuses anthologies qui permettent de
parcourir la richesse et la variété des textes relevant de ce
genre : Cuentos hispanoamericanos del siglo
XX, Antología
del cuento chileno, Los
centroamericanos : antología de cuentos...
Ces
formes brèves couvrent des champs littéraires très hétérogènes:
essai ou bestiaire fabuleux, lettre ou simple prise de note, récit
fictif ou tableau réaliste.... Ainsi, Luis Sepúlveda
dans Une sale histoire publie
des notes de ses carnets tandis que Jorge Luis Borges avec Le
livre des êtres imaginaires offre au lecteur le
bestiaire fabuleux des légendes et de la littérature. Ou, tandis
que dans les Confesiones de un lector Juan
Carlos Onetti réunit de courts essais, les Diarios de
José Lezama Lima, livrent une compilation de ses journaux personnels
qui permettent de comprendre son travail littéraire.
Dans le processus qui a,
peu à peu, amené à effacer les frontières entre les genres, la
forme narrative brève a joué un rôle important d'espace littéraire
d'expérimentation.
Le conte est une des formes les plus anciennes de narration brève. Transmis depuis des temps immémoriaux, les contes ont nourri autant l'imaginaire des peuples indigènes que celui des derniers venus sur le continent et constituent un patrimoine culturel précieux et vivant de l'Amérique Latine.
Vous
trouverez dans le fonds América nombre de recueils qui rendent
compte du patrimoine littéraire traditionnel des peuples premiers
américains. Leyendas
indígenas de la Argentina rassemble des
récits guaranis, mapuches, quechuas et de bien d'autres
ethnies ; L'âme, récits
et légendes de Bolivie propose
des récits quechuas et aymaras ; Cuentan
los chonkes réunit des récits
des Tehuelches de Patagonie et, Cantos,
cuentos y mitos mazahuas, des
traditions orales d'un peuple indigène du Mexique.
Collecter
les récits des peuples
désormais disparus demande de recourir au legs de la transmission
orale ou aux notes des premiers chroniqueurs comme le fait le Cubain
Enrique Pérez Díaz dans Mitos
y leyendas de los taínos, antiguos pobladores de las antillas.
Ce
travail de collectage a relevé pour les premiers défenseurs de la
culture indienne d'un véritable engagement culturel. On doit ainsi à
l'indigéniste péruvien José María Arguedas
(1911-1969) un précieux Mitos,
leyendas y cuentos peruanos, fruit
d'un long travail collectif.
Par
ailleurs, la conquête et la colonisation ont amené aux Amériques
les traditions littéraires du vieux continent. C'est ainsi qu'au
Guatemala, les contes populaires de bandits ont pour héros un
personnage astucieux, moqueur, fainéant et parfois fabuleux :
Pedro Urdemales ; Un personnage hérité des récits picaresques
espagnols.
Les
compilations de contes montrent que nombre de récits originaires ont
été modifiés par les bouleversements culturels dus à la
colonisation. Dans le recueil Cuentos
mapuches de Chile, on peut lire des
contes qui mettent en scène le diable, le curé et des animaux
européens comme le lion et le renard. De même, le recueil de contes
guatémaltèque, Historia del
Boo Chan, propose une Histoire
du Chinois Che Chang.
Cette
tradition du conte a nourri les recherches et la création des grands
auteurs latino-américains. Ainsi, le Guatémaltèque Miguel Ángel
Asturias, dans ses Légendes du Guatemala prête
sa plume à des récits anciens qu'il a étudié. Et, on doit au
grand écrivain uruguayen Horacio Quiroga des contes de sa
composition qui font encore l'objet aujourd'hui de belles
publications illustrées pour la jeunesse.
Présente dans les traditions littéraires
amérindiennes autant que dans celles de l'Europe, la chronique,
informative ou fabuleuse, est un des genres majeurs de la période de
la conquête et de la colonisation du continent américain. Il faut
cependant attendre le XIXe siècle pour qu'apparaisse la chronique
telle que nous l'entendons : un genre journalistique et
littéraire bref.
La
chronique existait déjà, et dans la tradition littéraire indigène,
et dans celle des Européens. Ainsi, on garde des Mayas de précieux
codex où les ah tz'ib (scribes) transcrivaient les
généalogies, les prophéties, les sciences et les histoires. De
l'autre côté de l'océan, dans l'Europe médiévale, les grandes
familles ou les ordres religieux avaient l'habitude d'avoir un
chroniqueur attitré qui rendait compte d’événements militaires
ou religieux marquants, décrivait des lignées familiales ou des
voyages...
On
doit cependant à l'émergence de la presse moderne au XIXe siècle
l'apparition du récit informatif journalistique. On pourra consulter
dans le fonds América la compilation des articles d'une des grandes
figures politiques du continent, José Martí.
Et, il faut signaler que beaucoup d'auteurs
d'Amérique Latine sont aussi des chroniqueurs : Gabriel García
Márquez ou Juan Villoro, par exemple.
Au
XIXe siècle, avec l'intérêt croissant pour l'exotisme ou
les cultures régionales, on voit apparaître des textes courts qui
dépeignent des scènes réalistes ou folkloriques, les cuadros de
costumbres. Cette tradition de dépeindre ce que l'on voit dans
son quotidien ou lors de ses voyages se maintient durant tout le XXe
siècle et jusqu'à aujourd'hui.
L'anthologie
de Julián Moreiro intitulée Costumbristas
de Hispanoamérica permet de
découvrir des textes folkloristes de différents pays d'Amérique
latine. En effet, nombreux furent et sont encore ceux qui se sont
attachés à raconter les coutumes, la mémoire ou les gens de leur
ville : Boulevard Sarandí de
Milton Schinca raconte l'histoire de
Montevideo, Roberto Arlt a écrit sur Buenos Aires, et le
livre México DF : Lecturas
para paseantes réunit des
chroniques de divers auteurs sur la capitale mexicaine contemporaine.
Pour
ce qui est des voyages, il faut citer encore Roberto Arlt
à qui on doit de précieuses observations sur le Pays basque juste
avant qu'éclate la Guerre civile. On pourra lire aussi la petite
anthologie où des auteurs d'aujourd'hui racontent leur premier
voyage à Tokyo, à San Francisco ou à Paris : Con
la sangre despierta.
Dans
les années 60, apparaît ce que l'on va nommer le Nouveau
journalisme, un journalisme narratif soucieux autant du compte rendu
des faits que de la forme littéraire. En Amérique Latine, le plus
important représentant de ces textes-documents est l'Argentin
Rodolfo Walsh. Ces types d'écrits mettent en avant la dimension
testimoniale de la littérature et restent, encore aujourd'hui, un
outil puissant de dénonciation. On peut renvoyer à de nombreuses
publications : El pulso del
mundo de
Cristina Peri Rossi, Juárez en
la sombra de Judith
Torrea, Mujeres uruguyas, el
lado femenino de nuestra historia...
Il
est intéressant de noter que la chronique peut se présenter dans la
littérature contemporaine mêlée d'essais comme c'est le cas du
recueil Cine ou sardina dans lequel le
Cubain Guillermo Cabrera Infante raconte son amour pour le
cinéma. C'est le cas aussi dans le livre El
hambre de Marín Caparrós, paru
en 2014, qui constitue une volumineuse
et atterrante chronique de la
faim dans le monde d'aujourd'hui.
Il
faut signaler enfin que la forme de la chronique a pu être revisitée
par les auteurs contemporains. On doit ainsi à un Uruguayen, Eduardo
Galeano, une précieuse chronique poétique de l'histoire de
l'Amérique Latine : Memoria del fuego. Publiée
entre 1982 et 1986, il s'agit d'une trilogie qui comprend trois
titres : Los nacimientos, Las
caras y las máscaras et El siglo del
viento. Trois volumes qui déclinent dans des textes
très courts, inspirés de données historiques et de légendes, une
histoire engagée et émouvante du continent.
La nouvelle, genre important de la littérature
latino-américaine, a été choisie comme
mode d'expression littéraire par les plus prestigieux écrivains
d'Amérique Latine. On peut citer Jorge Luis Borges, Juan José
Arreola, Augusto Monterroso, Julio Cortázar, Juan Rulfo ou, encore,
Gabriel García Márquez.
L’Uruguay
peut ainsi s’enorgueillir d'une des figures tutélaires de la
nouvelle hispano-américaine : Horacio Quiroga (1878-1937). En effet,
admirateur de Poe, il fut l'un des grands initiateurs du genre dans
la littérature du continent. Comme en français le mot « conte »,
le terme espagnol « cuento » recouvre autant les récits
merveilleux que les nouvelles réalistes ou fantastiques. On trouve
de tout cela dans les nouvelles d'Horacio Quiroga et même plus.
Sa nouvelle Los buques suicidantes du
recueil Cuentos de amor, de locura y de muerte anticipe
la littérature de l'absurde.
Horacio
Quiroga reste un référent incontournable pour les écrivains
contemporains. Son compatriote Juan Carlos Mondragón lui
rend hommage dans un recueil de récits qui s'inspirent de sa vie et
de ses histoires : El misterio Horacio Q.
La nouvelle d'Amérique Latine investit tous les champs classiques du genre.
La nouvelle d'Amérique Latine investit tous les champs classiques du genre.
Tradition
fantastique dont Claude Couffon, traducteur et ami de nombreux
écrivains latino-américains, propose un panorama dans son
anthologie Histoires étranges et fantastiques d'Amérique
Latine. Parmi les premiers à cultiver ce genre de
récit, on trouve le grand poète nicaraguayen Rubén
Darío (1867-1916) mais on retrouve, sous la plume de l'Argentin
Julio Cortázar, ce goût pour les histoires
invraisemblables bien racontées, sa nouvelle Axolotl où
le visiteur d'un aquarium finit par devenir le poisson qu'il
contemple en donne une belle illustration.
La
nouvelle latino-américaine s'inscrit aussi dans une longue tradition
réaliste et sociale. Quiroga écrivit ainsi un recueil de nouvelles
dédiées à la région de Misiones : Los
desterrados, en français Les
exilés. Située au nord-est de l'Argentine, cette région
qu'il découvrit lors d'un voyage marquera toute son œuvre. Pour
citer un autre Uruguayen, on peut mentionner le recueil El
viaje hacia el mar de Juan José Morosoli qui restitue
l'ambiance et les personnages du monde rural. C'est que, souvent, les
auteurs cherchent, à travers ces récits réalistes, à dresser le
portrait d'un univers. Ainsi de Francisco Coloane avec Tierra
del Fuego ou Álvaro
Mutis avec Les carnets du Palais Noir, journal de la
prison de Lecumberri.
Cette
évocation réaliste peut s'accompagner de référence au genre
policer comme c'est le cas dans Querido Charles
Atlas y otras historias terribles de Mario Delgado Aparaín
qui offre une série de récits qui ont pour cadre une
ville de province, ses personnages
typiques comme le journaliste, le postier... et, pour héros,
un détective inspiré.
Elle
peut aussi avoir une dimension historique comme dans Cartucho,
relatos de la lucha en el norte de México où Nellie
Campobello revient sur des personnalités de la révolution
mexicaine.
La
nouvelle latino-américaine offre une grande variété de sujets et
des auteurs très divers ont cultivé le genre. Vous trouverez dans
le fonds América une anthologie critique en trois volumes, qui
couvre le XIXe et le XXe siècles, élaborée par le José Miguel
Oviedo. Et, vous trouverez surtout de nombreux recueils de
nouvelles : ceux de Mario Benedetti, de Cristina Peri Rossi, de
Fogwill, de Silvina Ocampo, de Jorge Onetti, de Roberto Bolaño, de
Mempo Giardinelli, d'Eduardo Berti... et bien d'autres !
Une
collection d'ouvrages qui montre à quel point la nouvelle est un
genre important pour les écrivains d'Amérique latine, si important
que nombreux sont, parmi eux, à donner les clefs du genre. Déjà,
en son temps, Horacio Quiroga avait publié plusieurs textes
théoriques tel que El manual del perfecto
cuentista ou Decálogo
del perfecto cuentista. On
doit à Julio Cortázar un
texte intitulé Del cuento breve
y sus alrededores que l'on
trouve dans Último round.
Et, encore aujourd'hui, on rencontre de savoureuses définitions comme
celle du Péruvien Fernando Iwasaki qui explique dans Pourquoi
j'écris des nouvelles ou à quand un roman : « Le
roman peut être à peine cuit et la nouvelle doit être à point. Le
roman fait toujours grossir mais la nouvelle a juste les calories
qu'il faut. Une fois ouvert, le roman se conserve bien au frigidaire
alors que la nouvelle doit être consommée sur le champ. »
La
forme narrative brève s'est affirmée, au fil du XXe siècle, comme
un espace d'expérimentation où se jouent les frontières entre les
genres littéraires. Avec l'émergence du micro-récit, cet espace
est aussi celui où l'on peut s'interroger de manière radicale sur
ce qui fait littérature.
Si
Horacio Quiroga, pour ses nouvelles, suit les canons narratifs posés
par Poe qui demandent une chute surprenante au récit, déjà avec
Borges on voit apparaître des récits qui dépassent les thèmes et
les formes traditionnels du genre, notamment avec ce que Roger
Caillois appellera ces « contes métaphysiques ».
Les
écrivains qui émergent à partir de la moitié du XXe siècle
élaborent des recueils de textes courts où se mêlent l'essai, le
journal, la correspondance, la chronique, l'allégorie, la parabole
voire la simple prise de note.
Ainsi,
José Lezama Lima rend un hommage à sa ville natale dans une série
de courts essais poétiques parus entre 1949 et 1950 et réunis,
ensuite, sous le titre La Habana. Son
compatriote Guillermo Cabrera Infante, dans son livre Todo
esta hecho con espejos (Le
miroir qui parle) propose des textes qui sont parfois
dans le registre du récit, parfois dans le registre du reportage.
Le
poète uruguayen Mario Benedetti, autre grande figure de la
littérature d'Amérique Latine, dans son livre Geografías mêle
nouvelles, poèmes et chroniques inspirés de son expérience
d'exilé. On retrouve chez les auteurs plus récents cette manière
de passer d'un registre littéraire à un autre : Eduardo
Berti, Daniel Chavarría, Carmen Posadas...
La
forme courte permet aussi de proposer des recueils qui déclinent en
plusieurs récits un seul thème et jouent donc sur de nouvelles
formes d'unité narrative. Il en est ainsi par exemple du livre El
naranjo ( L'oranger ) du
Mexicain Carlos Fuentes qui offre une réflexion sur l'histoire de
l'Amérique Latine en cinq récits. On peut citer aussi La
gula del picaflor de Juan Claudio Lechín qui,
autour de la figure de Don Juan, renoue avec la tradition des récits
enchâssés.
Le
récit bref demande de concentrer, de préférer le fragment, de
recourir à l'ellipse, à l'allusion. Or, on voit à partir de la
moitié du XXe siècle, émerger une forme qui est très explicite
des enjeux aujourd'hui de la littérature : le micro-récit.
On
trouve des précurseurs de cette forme littéraire parmi les auteurs
de la période moderniste comme Ruben Darío ou
Leopoldo Lugones mais ce sont des auteurs postérieurs comme Vicente
Huidobro, Jorge Luis Borges, Julio Cortazar, Juan José Arreola et,
surtout, Augusto Monterroso (1921-2003) qui vont faire de ce type de
texte un espace d'innovation et d'interrogation.
Le
micro-récit est un texte très bref qui peut aller d'une seule ligne
à deux ou quatre pages. Il est intéressant d'ailleurs de noter
qu'un des derniers livre publié par le Nicaraguayen Sergio Ramírez
est une édition papier de son blog , Cuando
todos hablamos.
On retrouve
dans le micro-récit la même hétérogénéité que dans la
nouvelle : notes dans Formas
breves de Ricardo Piglia,
bestiaires comme l'indique le titre d'un recueil de Juan José
Arreola, mémoires dans Buzón
de tiempo de Mario
Benedetti, chroniques poétiques dans
les livres d'Eduardo Galeano, essais dans Exorcismos
de esti(l)o de Guillermo
Cabrera Infante, textes d'anti-catéchèse dans Nuevo
catecismo par Indios remisos de
Carlos Monsiváis, etc.
Mais,
par son format même, le micro-récit accentue la fragmentation,
l'ellipse, la synthèse déjà présentes dans d'autres formes
brèves. Avec le micro-récit, on en appelle à l'imagination et à
la culture du lecteur pour compléter le texte et on interroge ce qui
fait littérature. Voici deux textes qui illustrent ce type d'enjeu :
Cuento
de horror de Juan José
Arreola et Novela de terror de
Andrés Neuman.
"La
femme que j'aimais est devenue un fantôme. Moi, je suis le lieu des
apparitions."
"Je
me suis réveillé rasé de frais"
Documents
à consulter
En
espagnol
- Mitos y leyendas de los Aztecas, Incas, Mayas y Muiscas, sélection de Walter Krickeberg (Mexico : Fondo de Cultura Economica, 1995)
- Leyendas de Iberoamérica de Aroní Yanko (Miraguano, 2000)
- Cuentos indígenas de América del Sur de Aroní Yanko (Miraguano, 1998)
- Cuentos negros de Cuba de Lydia Cabrera (Ediciones Universal, 1993)
- Cuentos y Leyendas de Miguel Ángel Asturias (ALLCA XX, 2000)
- Cantos y crónicas del México antiguo (Dastin, 2002)
- Naufragios de Álvar Núñez Cabeza de Vaca (Cátedra, 2011)
- El Dorado : Crónica de la expedición de Pedro de Ursúa y Lope de Aguirre de Francisco Vázquez (Alianza Editorial, 2007)
- Tradiciones limeñas de Ricardo de Palma (Biblioteca Ayacucho, 1994)
- El Aleph de Jorge Luis Borges (Alianza editorial, 2003)
- Cuentos completos/2 : 1969-1982 de Julio Cortázar (Santillana Ediciones Generales, 2002)
- El llano en llamas de Juan Rulfo (Cátedra, 2006)
- Cuentos completos : 1933-1993 de Juan Carlos Onetti ( Santillana Ediciones Generales, 2003)
- Obras completas (y otros cuentos) de Augusto Monterroso (Ediciones Era, 1990)
- Confabulario definitivo de Juan José Arreola (Cátedra, 2002)
- Cuentistas y pintores argentinos, sélection de Jorge Luis Borges ( Ediciones de Arte Caglianone, 1985)
- Cuentos hispanoamericanos del siglo XX (Grupo Anaya, 2004)
- Antología del cuento chileno, sélection de Alfonso Calderón, Pedro Lastra et Carlos Santander (Santiago de Chile : Editorial Universitaria, 2004)
- Los centroamericanos : antología de cuentos, sélection de José Mejía (Santillana, 2002)
- La érotica del relato : escritores de la nueva literatura argentina, compilation de Jimena et Matías Néspolo (Adriana Hidalgo editora, 2009)
- Mambises en el siglo XXI (Casa Editora Abril, 2013)
- Diarios de José Lezama Lima (Era, 1994)
- Confesiones de un lector de Juan Carlos Onetti (Santillana, 1995)
- El libro de los seres imaginarios de Jorge Luis Borges (Alianza Editorial, 2005)
- Leyendas indígenas de la Argentina de Iautaro (Parodi Andrómeda, 2005)
- Cuentan los Chonkes : Leyenda de la Patagonia tehuelche de Mario Echeverría Baleta (Zagier & Urruty, 2002)
- Cantos, cuentos y mitos mazahuas, compilation de Celestino Cárdena Martínez (Universidad Autonóma del Estado de México, 2000)
- Mitos y leyendas de los Taínos, antiguos pobladores de las Antillas de Enrique Pérez Díaz (Miraguano, 2002)
- Cuentos mapuches de Chile de Yolando Pino Saavedra (Santiago de Chile : Editorial Universitaria, 2003)
- Historia del Boo Chan y otro cuentos de Benedicto Zac Tesucún (Ediciones del pensativo, 1996)
- Cuentos populares de bandidos mágicos en Guatemala : Las hazañas de Pedro Urdemales de Celso A. Lara Figueroa (Librerías Artemis Edinter, 1999)
- Mitos, leyendas y cuentos peruanos, édition de José María Arguedas et Francisco Izquierdo Ríos (Siruela, 2009)
- Leyendas de Guatemala de Miguel Ángel Asturias (Cátedra, 2005)
- La gallina degollada de Horacio Quiroga (Editorial Losada, 1997)
- El almohadón de pluma de Horacio Quiroga (Editorial Losada, 1997)
- Anaconda y otros cuentos de la selva de Horacio Quiroga (Vicens Vive, 2007)
- Costumbristas de Hispanoamérica : cuadros, leyendas y tradiciones anthologie de Julián Moreiro (Biblioteca Edaf, 2000)
- Boulevard Sarandí de Milton Schinca (Ediciones de la Banda oriental, 2003)
- Crónicas de un fin de siglo de Sansón Carrasco (Ediciones de la Banda oriental, 2006)
- La calle donde tú vives – Tomo 6 de Héctor Gaitán (Artemis Edinter, 2003)
- Crónicas coloniales de Ricardo Fernández (Editorial Costa Rica, 1999)
- La casa de usted y otros viajes de Jorge Ibargüengoitia (Joaquin Ortiz, 2002)
- México DF : Lecturas para paseantes anthologie de Rubén Gallo (Turner publicaciones, 2005)
- Con la sangre despierta compilation de Juan Manuel Villalobos (Sexto piso, 2010)
- Aguas fuertes vascas de Roberto Arlt (Txalaparta, 2006)
- Cosmópolis : Del flâneur al globe-trotter, sélection de Beatriz Colombi (Eterna cadencia, 2010)
- José Martí en los Estados Unidos : Periodismo de 1881 a 1892, édition de Roberto Fernández Retamar et Pedro Pablo Rodríguez (ALLCA XX, 2003)
- Crónicas y reportajes de Gabriel García Márquez (La oveja negra)
- Dios es redondo de Juan Villoro (Anagrama, 2006)
- Cine o sardina de Guillermo Cabrera Infante (Santillana, 2004)
- El violento oficio de escribir de Rodolfo Walsh (451 Editores, 2011)
- El pulso del mundo: artículos periodísticos 1978-2002 de Cristina Peri Rossi (Trilce, 2003)
- Juárez en la sombra: crónicas de una ciudad que se resiste a morir de Judith Torrea (Aguilar, 2011)
- Mujeres uruguyas, el lado femenino de nuestra historia (Santillana, 1997)
- Los suicidas del fin del mundo : crónica de un pueblo patagónico de Leila Guerriero (Tusquets, 2005)
- El Hambre de Martín Caparrós (Anagrama, 2015)
- Memoria del fuego - 1 - Los nacimientos de Eduardo Galeano (Siglo XXI de España, 2003)
- Memoria del fuego -2-Las caras y las máscaras de Eduardo Galeano (Siglo XXI de España, 2003)
- Días y noches de amor y de guerra de Eduardo Galeano (Alianza, 2004)
- La invención de la crónica de Susana Rotker (FCE, 2005)
- Antología de crónica actual de Darío Jaramillo Agudelo (Santillana, 2012)
- Todos los cuentos de Horacio Quiroga Edición Crítica de Napoleón Baccino Ponce de León et de Jorge Lafforgue. (ALLCA XX, 1996)
- Los desterrados d' Horacio Quiroga (Eneida, 2009)
- Cuentos de amor, de locura y de muerte de Horacio Quiroga (Editorial Losada, 2003)
- Quiroga íntimo. Correspondencia. Diario de viaje en París Horacio Quiroga. Edición de Erika Martínez (Páginas de Espuma, 2010)
- El misterio Horacio Q de Juan Carlos Mondragón (Planeta, 2005)
- Las palomas de Rodrigo de Fernando Ainsa ( Monte Sexto, 1988)
- Las fuerzas extrañas de Leopoldo Lugones (Cátedra, 1996)
- Historias fantásticas de Adolfo Bioy Casares (Alianza, 2002)
- Cuentos fantásticos de Rubén Darío (Alianza, 2001)
- Tierra y tiempo - El viaje hacia el mar de Juan José Morosoli (Ediciones de la Banda Oriental, 2003)
- Querido Charles Atlas y otras historias terribles de Mario Delgado Aparaín (Ediciones de la Banda Oriental, 2000)
- Tierra del Fuego de Francisco Coloane (Phébus, 1994)
- Último round de Julio Cortázar (Ediciones Destino, 2004)
- El último minuto de Andrés Neuman (Páginas de espuma, 2007)
- Cartucho de Nellie Campobello (Era,2000)
- La furia y otros cuentos de Silvina Ocampo (Alianza Editorial, 1982)
- Siempre se puede ganar nunca de Jorge Onetti (Santillana, 1998)
- Putas asesinas de Roberto Bolaño (Anagrama, 2001)
- Estación Coghlan de Mempo Giardinelli (Ediciones B, 2005)
- Cuentos reunidos de Cristina Peri Rossi (Random House Mondadori, 2007)
- Un pasión prohibida de Cristina Peri Rossi (Seix Barral, 1986 et 1992)
- Cantos de marineros en La Pampa de Fogwill (Mondadori, 1998)
- Mariposas bajo anestesia de Juan Carlos Mondragón (Ediciones Trilce, 1993)
- La muerte y otras sorpresas de Mario Benedetti (Santillana, 2010)
- 9 narradoras uruguayas, compilador Jorge Morón (La Gotera, 2006)
- Antología crítica del cuento del siglo XIX, selección de José Miguel Oviedo (Alianza Editorial, 1989)
- Último round de Julio Cortázar (Destino, 2004)
- El último minuto de Andrés Neuman (Páginas de espuma, 2007)
- Ficcionario de Jorge Luis Borges, una antología de sus textos. Edition de Emir Rodríguez Monegal (México, Fondo de Cultura Económica, 1985)
- Todo esta hecho con espejos de Guillermo Cabrera Infante (Santillana, 1999))
- El naranjo de Carlos Fuentes (Santillana, 1999)
- La Habana de José Lezama Lima, (Verbum, 1991)
- Nuevo catecismo para Indios Remisos de Carlos Monsivaís illustré par Francisco Toledo (Era, 1996)
- Geografías de Mario Benedetti (Editorial Sudamericana, 2000)
- Buzón de tiempo de Mario Benedetti (Editorial Sudamericana, 2000)
- El porvenir de mi pasado de Mario Benedetti (Santillana, 2003)
- El libro de los abrazos de Eduardo Galeano (Siglo XXI, 2005)
- Las palabras andantes de Eduardo Galeano (Siglo XXI, 2004)
- Los hijos de los días de Eduardo Galeano (Siglo XXI, 2012)
- Bocas del tiempo de Eduardo Galeano (Siglo XXI, 2004)
- Vagamundos y otros relatos de Eduardo Galeano (Siglo XXI, 2005)
- Cuentos de Augusto Monterroso (Alianza, 1986)
- La oveja negra y demás fábulas de Augusto Monterroso ( Era, 1990)
- Exorcismos de esti(l)o de Guillermo Cabrera Infante (Suma de Letras, 2002)
- La gula del picaflor de Juan Claudio Lechín (Alfaguara, 2006)
- Cuando todos hablamos de Sergio Ramírez (Santillana, 2008)
- Alumbramiento de Andrés Neuman (Páginas de Espuma, 2006)
- Juguete rabioso de Daniel Chavarría (Editorial popular, 2012)
- Literatura, adulterio y una visa platino de Carmen Posadas (Planeta, 2007)
- Formas breves de Ricardo Piglia (Anagrama, 2000)
- Los pájaros de Eduardo Berti (Páginas de Espuma, 2003)
- Guía de la nostalgía uruguaya de Miguel Livichich (Flor negra ediciones, 2004)
- 9 minutos de Lucía Puenzo (Beatriz Viterbo, 2005)
- Otro zoo de Rodrigo Rey Rosa (Seix Barral, 2007)
- Pétalos de Guadalupe Nettel ( Anagrama, 2008)
- En breve, estudios sobre el cuento hispanoamericano contemporáneo de Carmen de Mora (Universidad de Sevilla, 2000)
En
français
- L'aleph de Jorge Luis Borges (Gallimard, 1967)
- Lettres d'un chasseur d'Horacio Quiroga (Métailié/Seuil, 2000)
- Récits aztèques de la Conquête, textes choisis et présentés par Georges Baudot et Tzvetan Todorov (Seuil, 1983)
- Espagne, éloigne de moi ce calice de César Vallejo (Editions Pierre Jean Oswald, 1973)
- Mémorial de l'Ile Noire de Pablo Neruda (Gallimard, 1977)
- Les armes secrètes de Julio Cortázar (Gallimard, 1963)
- Le llano en flammes de Juan Rulfo (Gallimard, 2001)
- Le livre des êtres imaginaires de Jorge Luis Borges ( Gallimard, 1987)
- Une sale histoire de Luis Sepúlveda (Métailié, 2005)
- L'âme, récits et légendes de Bolivie, sélection de Nicole Priollaud (Patiño, 1987)
- Légendes du Guatemala de Miguel Angel Asturias (Gallimard, 1953)
- Contes de la forêt vierge de Horacio Quiroga (Métailié, 1998)
- La guerre des jacarés de Horacio Quiroga (Grandir, 1995)
- Le perroquet plumé de Horacio Quiroga (Grandir, 1995)
- Eaux-fortes de Buenos Aires de Roberto Arlt (Asphalte, 2014)
- Dernières nouvelles de Buenos Aires de Roberto Arlt (Asphalte, 2015)
- La faim de Martín Caparrós (Libella, 2015)
- Jours et nuits d'amour et de guerre d'Eduardo Galeano ( Albin Michel, 1987)
- Les Exilés de Horacio Quiroga (Métailié, 1995)
- Contes d'amour, de folie et de mort de Horacio Quiroga (Métailié, 2000)
- Anaconda de Horacio Quiroga ( Métailié, 1988)
- Histoires étranges et fantastiques d'Amérique latine présentés par Claude Couffon (Métailié, 1989)
- Le fantastique dans les nouvelles de Julio Cortázar : rites, jeux et passages de Bernard Terramorsi (L'Harmattan, 1994)
- Tierra del Fuego de Francisco Coloane (Phébus, 1994)
- IwasaKITwasaki de Fernando Iwasaki (Librairie Albatros, 2009)
- Les carnets du Palais Noir, journal de la prison de Lecumberri d' Álvaro Mutis (Grasset & Fasquelle, 1991)
- Le miroir qui parle de Guillermo Cabrera Infante (Gallimard, 2003)
- L'oranger de Carlos Fuentes (Gallimard, 1995)
- Bestiaire suivi de Palindrome de Juan José Arreola (Patiño, 1995)
- Fables à l'usage des brebis galeuses de Augusto Monterroso (André Dimanche Editeur, 1995)
- Cronopes et Fameux de Julio Cortázar (Gallimard, 1977)

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